A la manière d’une chenille qui se transforme en magnifique papillon, le « surcyclage » ou «Upcycling » récupére, transforme, détourne ou métamorphose des matériaux ou des produits qui paraissent ne plus avoir de valeur ou d’utilité.

Devenus obsolètes, ils sont réutilisés comme matière première sans toucher à leur intégrité.
Ils sont réutiliser plutôt que d’être jeter.

Le « surcyclage » améliore, embellit, rénove ou à défaut maintient la qualité, tout en lui donnant un usage différent de celui à l’origine. Il réduit la consommation de ressources naturelles et d’énergie, permet de limiter les impacts sur l’environnement et crée des emplois.
C’est un cercle vertueux, qui s’intègre pleinement dans l’économie circulaire et qui poussé à l’extrême, pourrait éliminer l’idée même de déchet.
Une utopie?

Presque toutes les matières peuvent être « surcyclées ».
Le surcyclage n’a de limite que l’imagination pour donner une seconde vie aux objets. Il permet de créer des pièces uniques et originales contrairement aux productions industrielles.
Dans la nature, il n’y a pas de déchets. Tout sert, nourrit un être vivant ou est réutilisé.

C’est un concept qui existe depuis la nuit des temps.
Nos ancêtres le faisaient déjà. Le fruit de leurs chasses ou cueillettes leur servaient à se nourrir en premier lieu mais pas seulement. Ils fabriquaient également des vêtements avec la peau des animaux, des besaces ou des gourdes avec les boyaux et des outils avec les os ou des pierres, des bijoux avec des coquillages, des dents et des végétaux.

Plus récemment, n’avez vous pas vu une vieille dame, la tête couverte d’un sac plastique pour la protéger contre la pluie, un vieux livre ou un dessous de verre en guise de cale ou de vieilles chaussettes finissant leurs vie en chiffons pour faire briller les cuirs. Avant la banalisation du plastique et la création de boîtes de rangement en tout genre, de nombreux bocaux en verres, fixés par leurs couvercles, ornaient le dessous des étagères d’ateliers des bricoleurs.

Dans les pays en développement, poussés par la nécessité, certains rivalisent d’ingéniosité en valorisant au quotidien les déchets ou de banals objets en inventions extraordinairement astucieuses, pratiques et utiles au plus grand nombre.

A la différence de nos ancêtres, notre société moderne fabrique davantage d’objets non dégradable, difficilement recyclable et nuisible à terme pour nous et notre environnement.
Le surcyclage est encore trop marginal même si sa pratique progresse dans tous les domaines et l’écoconception pourrait contribuer à son évolution.

En 2015, la France a produit 324,5 millions de tonnes de déchets dont seulement 17,5 millions de tonnes ont été recyclés (hors bois et granulats).
source: Ademe

Alors ne jetez plus, réutilisez, donnez ou vendez.

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